Le chef, la brute et le truand

Samedi 23 avril 2017, le concert de l'harmonie Caecilia de Marlenheim a attiré dans la salle des Roseaux à Marlenheim un public de mélomanes fiers de leur Big Band local. Cet événement marque en quelque sorte le début de la saison musicale à Marlenheim.

En première partie, l'Orchestre d'Harmonie de Griesheim sous la direction de Noé Eber, a fait mieux que chauffer la salle. Le démarrage s'est fait moderato avec La Storia avant les rythmes africains. Une mention spéciale pour la speakerine qui a réussi à mémoriser l'imprononçable Supercalifragilisticexpialidocious et l'a restitué dans le bon ordre pour annoncer Mary Poppins. Un concerto pour percussions précède le final.

Il fallait bien 45 minutes de pause pour réorganiser les pupitres.

C'est les yeux brillants que les spectateurs ont pu applaudir un concerto à deux marteux sur enclume. Le chef Batteau a dû prêter momentanément sa baguette, le temps de faire apprécier avec ses complices trompettistes quelques rythmes mexicains. Le medley suivant s'appelle Moment for Morricone. Avant même de lever sa baguette le chef est vivement pris à partie. Son intransigeance légendaire lui vaut d'être affublé de qualitatifs tirés d'un titre de film : brute et truand ! Les compositions de ces grands western spaghetti évoquent acteurs et scènes mythiques et transportent un public amusé et conquis. Un extrait de l'opéra Guillaume Tell, un peu de James Last, Les Beatles et New York, New York, amènent le public à réclamer bis et re-bis à grand renfort d'applaudissements.